qui le ferait assassiner, sans doute, plutôt que de se mesurer à lui ; encore couvert du sang de sa fille, le colonel tombe aux pieds des magistrats, il leur expose l’affreux enchaînement de ses malheurs, il leur dévoile les infamies du comte… il les émeut, il les intéresse, il ne néglige pas, sur-tout, de leur faire voir combien les stratagêmes du traître dont il se plaint, les ont abusé dans le jugement d’Herman… On lui promet qu’il sera vengé.
Malgré tout le crédit dont s’était flatté le sénateur, il est arrêté dès la même nuit. Se croyant sûr de l’effet de ses crimes, ou mal instruit sans doute par ses espions, il reposait avec tranquillité ; on le trouve dans les bras de la Scholtz, les deux monstres se félicitaient ensemble de la manière affreuse dont ils croyaient s’être vengés ; ils sont conduits l’un et l’autre dans les prisons de la justice. Le procès s’instruit avec la plus grande rigueur… l’intégrité la plus entière y préside, les deux coupables se coupent dans leur interrogatoire… ils