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de son sort. Un grand fond de vertu naturelle que rien n’a pu détruire.

Adélaïde, femme de Durcet et fille du président, c’est une jolie poupée, elle a 20 ans, les yeux très tendres et d’un joli bleu animé, elle a toute la tournure d’une héroïne de roman, le cou long et bien attaché, la bouche un peu grande, c’est son seul défaut. Une petite gorge et un petit cul, mais tout cela quoique délicat est blanc et moulé, l’esprit romanesque, le cœur tendre, excessivement vertueux et dévote ; elle se cache pour remplir ses devoirs de chrétienne.

Julie, femme du président et fille aînée du duc, elle a 24 ans, grasse, potelée, de beaux yeux bruns, un joli nez ; des traits marqués et agréables, mais une bouche affreuse, elle a peu de vertu, et même grande disposition à la malpropreté, à l’ivrognerie, à la gourmandise, et au putanisme, son mari l’aime à cause du défaut de sa [vertu]. On ne lui a jamais donné ni principe ni religion.

Aline sa sœur cadette, crue fille du duc quoique réellement elle soit fille de l’évêque et d’une des femmes du duc, elle a 18 ans, une physionomie très piquante et très agréable, beaucoup de fraîcheur, les yeux bruns, le nez retroussé, l’air mutine quoique foncièrement indolente et paresseuse, elle n’a point l’air d’avoir encore du tempérament, et déteste très sincèrement toutes les infamies dont on la rend victime, l’évêque l’a dépucelée par derrière à 10 ans ;59) on la laissée dans une ignorance crasse, elle ne sait ni lire, ni écrire, elle déteste l’évêque et craint le duc. Elle aimait beaucoup sa sœur, elle est sobre et propre, répond drôlement et avec enfantillage, son cul est charmant.