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droit, de punir Zéphire, quoiqu’amant du duc, comme celui-ci vient de punir Zelmire, quoique femme de Curval. Zéphire est fouetté jusqu’au sang par Curval et reçoit 6 croquinoles sur le nez ; il en saigne, ce qui fait beaucoup rire le duc. — Le dix. [500 —
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Desgranges dit qu’elle va parler des meurtres de trahison, où la manière est le principal et l’effet, c’est-à-dire le meurtre, n’est qu’accessoire. Et en conséquence elle dit qu’elle va placer les poisons d’abord. 49. Un homme dont le goût était de foutre en cul et jamais autrement empoisonne toutes ses femmes. Il est à sa vingt-deuxième, il ne les foutait jamais qu’en cul et ne les avait jamais dépucelées. 50. Un bougre invite des amis à un festin et en empoisonne une partie, chaque fois qu’il donne à manger. 51. Celui du 26 novembre de Duclos et du dix janvier de Marraine, lequel est bougre, fait semblant de soulager les pauvres, il leur donne des vivres, mais ils sont empoisonnés. 52. Un bougre a l’usage d’une drogue qui semée à terre, jette morts à la renverse ceux qui marchent dessus, et il s’en sert très souvent. 53. Un bougre a l’usage d’une autre poudre qui vous fait mourir dans des tourments inconcevables. Ils durent quinze jours et aucun médecin n’y peut rien connaître, son plus grand plaisir est de vous aller voir, quand vous êtes dans cet état. 54. Un autre bougre avec les hommes et les femmes a l’usage d’une autre poudre dont l’effet est de vous ôter l’usage des sens, et de vous rendre comme si vous étiez morts ; on vous croit tels, on vous enterre et vous mourez désespérés dans votre bierre, où vous n’êtes pas plutôt que la connaissance revient, il tâche de se trouver au-dessus de