Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/114

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vêque, „il y a tout plein d’occasions où l’on ne veut pas d’un cul de femme,“ l’historienne reprit son récit en ces termes : „Je venais d’atteindre [3]ma 7e année lorsqu’un jour que suivant ma coutume j’avais amené à Louis une de mes petites camarades, je trouvai chez lui un autre religieux de ses confrères, comme n’était jamais arrivé ; je fus surprise, et je voulus me retirer, mais Louis m’ayant rassuré, nous entrâmes hardiment, ma petite compagne et moi „tiens, père Geoffroi,“ dit Louis à son ami, en me poussant vers lui, „ne t’ai-je pas dit qu’elle était gentille ?“ — „Oui, en vérité,“ dit Geoffroi en me prenant sur ses genoux et me baisant, „quel âge avez-vous, ma petite,“ — „Sept ans, mon père,“ — „C’est à dire 50 ans moins que moi,“ dit le bon père en me baisant de nouveau, et pendant ce petit monologue, le sirop se préparait et suivant l’usage on nous en fit avaler trois grands vers à chacune, mais comme je n’avais pas coutume d’en boire quand j’amenais du gibier à Louis, parce qu’il n’en donnait qu’à celle que [je] lui amenais, que je ne restais communément pas et que je me retirais tout de suite, je fus étonnée de la précaution cette fois et d’un ton de la plus naïve innocence je lui dis : „Et pourquoi donc me faites-vous boire, mon père, et ce que vous voulez que je pisse ?“ — „Oui, mon enfant,“ dit Geoffroi, qui me tenait toujours entre ses cuisses et qui promenait déjà sa main sur mon devant, „oui, on veut que vous pissiez, et c’est avec moi que va se passer l’aventure, peut-être, un peu différente de celle qui vous est arrivée, ici, viens dans ma cellule, laissons le père Louis avec votre petite amie et allons nous occuper de notre côté, nous nous réunirons quand nos besognes seront faites.“