Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Borchamps foutait Auguste, et pendant ce tems, les mères obligées de se prêter à la célébration des orgies, venaient étaler, comme Pamphile, leurs charmes aux deux libertins. Plusieurs autres scènes lubriques succèdent à celles-là ; l’imagination de mon père était inépuisable ; ils placent les deux enfans sur chaque mère, et pendant que le mari de l’une encule la femme de l’autre, ils obligent les enfans de branler leurs mères. Pamphile parcourt les rangs, elle encourage les luttes, elle aide les combattans, elle les sert, on la sodomise à son tour ; et la plus délicieuse décharge venant à la fin calmer les esprits, on se sépare.

Quelques jours après, mon père m’ayant fait venir dans son cabinet : mon ami, me dit-il, toi seule vas faire maintenant mes uniques jouissances ; je t’idolâtre, et ne veux plus foutre que toi ; je vais remettre ta sœur au couvent ; elle est très-jolie, sans doute, j’ai reçu beaucoup de plaisirs d’elle ; mais elle est femme, et c’est un grand tort à mes yeux ; je serais jaloux, d’ailleurs, des plaisirs que tu goûterais avec elle ; je veux que toi seul restes auprès de moi ; tu seras logé dans l’appartement de ta mère ;