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vinez qui s’offre à ma vue ?… Borghèse… la délicieuse Borghèse ; elle n’existait plus, séparée de moi… elle volait sur mes traces ; les gens de Brisa-Testa venaient de l’arrêter comme ils m’avaient arrêté la veille. Clairwil, m’écriai-je, cette femme n’est point encore une victime, c’est une complice, c’est l’amie qui te remplaçait dans mon cœur, s’il était possible que tu le fusses ; aime-la, mon ange, aime-la… la coquine est digne de nous, et la divine Olimpe me baisait, caressait Clairwil, semblait implorer Brisa-Testa. Oh double-dieu ! dit celui-ci, qui bandait comme un carme, cette complication d’aventures, en allumant ma tête sur le desir de foutre cette belle femme, l’attiédit sur d’autres objets : foutons d’abord, nous verrons ce que cela deviendra. Olimpe me remplace, son beau cul reçoit les éloges universels qu’il mérite. Par les mêmes moyens dont il s’est servi avec moi, Brisa-Testa le met en sang, et le sodomise l’instant d’après. Mes femmes me branlent, et Sbrigani ne cesse de limer Clairwil : pour le coup nos têtes s’embrâsent sans avoir besoin d’autre stimulant ; Brisa-Testa nous place toutes les cinq sur le même rang, appuyées sur un large sopha, les reins