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dans les flancs qui la lancèrent autrefois. Pour celle-la, dit le capitaine, en parlant de Christine, il faut la lier sur le dos de sa mère ; voyez, dit-il quand cela est fait, s’il est possible de réduire trois femmes en un si petit volume ? Et Francisque, dit Clairwil ? On te le donne, répond Borchamps, vas dans un coin l’expédier à ta guise… Suis-moi, Juliette dit Clairwil en emmenant le jeune homme dans un cabinet voisin… et là, comme des bacchantes effrénées, nous faisons expirer ce malheureux jeune homme, dans tout ce que la férocité peut imaginer de plus cruel et de plus rafiné, Carle-Son et Borchamps nous trouvèrent si belles au sortir de là, que tous deux voulurent nous foutre ; mais la jalouse Borghèse s’écrie qu’il ne faut ni faire languir les victimes, ni retarder les plaisirs qu’on attend de leur supplice ; on revient à cette opinion, et comme il est tard, on décide que le soupé sera servi en même tems. En ce cas, dit la Borghèse qui acquerrait le droit d’ordonner, n’ayant point participé aux tourmens de Francisque, il faut placer ces victimes, droites sur la table ; le premier de nos plaisirs d’abord, se recevra