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simple : nous avons long-tems à jouir, et par conséquent des gradations à observer. Je retiendrai ces arrêts, et ils s’exécuteront aussitôt que tu auras déchargé : tout s’arrange, mais on a le soin méchant d’attendre que je sois dans l’ivresse pour me présenter les victimes ; Rosine paraît la première ; j’ordonne qu’on l’approche de moi ; je l’examine sous tous les sens, et lui trouvant la gorge superbe, je lui impose la peine d’être fustigée sur les tetons ; Francisque suit, j’observe la beauté de son cul ; c’est sur les fesses qu’il sera fouetté ; Christine vient, je la condamne à manger l’étron du premier de nous qui aura envie de chier ; et la jeune Ernelinde, dont la charmante physionomie m’échauffe, recevra deux soufflets de chacun de nous. Vas-tu décharger, Juliette, me demande Borchamps, que mes deux tribades comblent de voluptés ? — Oui, foutre, je décharge, oh ! sacre-dieu, je n’en puis plus… Ah ! Carle-Son, que votre vit est délicieux ! Allons, dit le capitaine, exécutons les pénitences du premier tour ; Borghèse suivra.

Tous mes arrêts se subissent ; mais par un rafinement très-sage, le bourreau doit être