Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que nous nous amusions tranquillement du supplice de ces infortunées. Deux de ces charmantes créatures m’ayant extrêmement échauffé la tête, je les dévouai à la mort, et nous ne restâmes plus que quatorze, six bourreaux, autant de victimes, l’impératrice et moi.

La vivante image du fils de Catherine, fut la première victime qui parut sur la scène. Je lui présentai moi-même la fatale boisson, dont l’effet ne se fit sentir qu’au bout d’une demie-heure, pendant laquelle nous ne cessâmes l’un et l’autre de jouir de ce garçon ; les douleurs se déclarèrent enfin, elles furent épouvantables. Le malheureux créva sous nos yeux, dix minutes après les premières angoisses, et Catherine ne cessa de se faire enculer pendant ce spectacle. Elle se fit ensuite lier tour-à-tour les autres hommes sur le corps ; elle les béquetait, elle les branlait pendant que les bourreaux, au rang desquels la putain m’avait mis, déchiquetaient ces drôles-là sur elle : il n’y eut pas de tourmens que nous ne leur fîmes endurer. Les deux filles que je demandai la permission d’exécuter seul, ne le cédèrent