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devines mes desseins ? Jugeant ta tête par la mienne, répondis-je, je vois que c’est sur cet individu que nous allons faire l’épreuve du poison destiné pour l’être auquel il ressemble. Justement, me dit Catherine : je serai privée du plaisir de voir les angoisses de mon fils, celles de cet homme ici m’en donneront l’image ; mon illusion sera facile, et je déchargerai des torrens. Délicieuse tête, m’écriai-je, que n’es-tu la reine du monde, et que ne suis-je ton premier ministre ! Assurément nous ferions beaucoup de mal, me dit l’impératrice, et les victimes se multiplieraient furieusement sous nos coups. Avant que de rien entreprendre, Catherine se fit foutre par ces quatre victimes, pendant que je les enculais, et que les douze autres sujets, ou nous fouettaient, ou nous branlaient, en formant près de nous, les plus obscènes tableaux. Les six premiers hommes avec lesquels nous venons de foutre, me dit l’impératrice, sont mes bourreaux ordinaires ; tu vas les voir en action sur ces quatre victimes : est-il quelques-unes de ces femmes que ta lubricité condamne ? je t’en laisse le maître, désigne-la sur-le-champ, je vais éloigner le reste afin