Page:Sade - L’Œuvre, éd. Apollinaire, 1909.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
L’ŒUVRE DU MARQUIS DE SADE

La liste des manuscrits du marquis de Sade publiée par la Biographie Michaud (voir l’Essai bibliographique) indique comme productions perdues ou saisies : Contes, 4 volumes ; Le portefeuille d’un homme de lettres, 4 volumes. Je pense que ces manuscrits forment en réalité le recueil conservé à la Bibliothèque nationale.

Il s’y trouve des contes aux ff. 451 verso et 453, le canevas du « Portefeuille d’un homme de lettres… Deux sœurs sont à la campagne. L’une est coquette ; l’autre, aimable, est plus sérieuse. Toutes deux entretiennent un commerce de lettres réglé avec un homme de lettres qui se trouve à Paris. »

De Sade indique sommairement les matières de chaque volume. Les plus intéressants, au moins d’après le canevas, sont le premier et le deuxième volume.

« Le premier volume contient des dissertations sur la peine de mort, suivies d’un projet de l’emploi à faire des criminels pour les conserver utilement à l’État, une lettre sur le luxe, une sur l’éducation dans laquelle est [le marquis de Sade avait écrit sont, qu’il a raturé pour écrire est] quarante-quatre questions de morale…

« Le second volume contient une lettre sur l’art d’écrire la comédie, le plan d’une jolie comédie à exécuter en vers, cinquante préceptes dramatiques dans lesquels on [ici un mot que je n’ai pu déchiffrer] tout ce qui peut être utile aux personnes qui suivent cette carrière… »

Le marquis de Sade a développé le plan de cette seconde partie au fo 1 du manuscrit sur lequel on lit : « Suite du portefeuille.

« Brouillon,

« à faire,

« Pholoé et Zénocrate qui [c’est Pholoé] annonce son dessein de travailler à la comédie.

« Zénocrate et Pholoé combattent le projet en envoyant néanmoins les conseils dramatiques.

« Pholoé à Zénocrate. Elles [les deux sœurs] ont fait une comédie qui lui sera montrée au retour ; maintenant elles s’ennuyent et lui demandent quelque chose d’amusant.


    ouvertement. En ce qui concerne la Philosophie dans le boudoir, la fable s’imagine trop facilement pour qu’il soit nécessaire d’insister.