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ISABELLE DE BAVIÈRE


quelle qu’en soit la nature, n’en existe pas moins. »

Tous ceux que mécontentait le nouvel ordre de choses se réunissent pour supplier le duc Jean de venir se mettre à leur tête, en l’assurant que la capitale était remplie de gens qui pensaient comme eux ; mais ce prince n’était pas encore assez sûr de ce qu’on lui promettait pour risquer d’y souscrire, et d’ailleurs ses négociations avec Henri n’étaient pas suffisamment consolidées pour entreprendre de suite ce qu’il promit néanmoins d’exécuter quand il le pourrait avec fruit.

On avait envoyé des ambassadeurs dans le Hainaut, à l’effet d’amener à la cour le dauphin Jean, frère de celui qui venait de mourir et qui, gendre du souverain de cette contrée, demeurait avec son beau-père ; mais il était déjà dans les intérêts du duc de Bourgogne, son oncle, dont les intentions n’étaient pas qu’il vînt à Paris. À peine le jeune prince écouta-t-il les propositions qu’on lui faisait, et le comte de Hainaut lui-même encourageant les refus de son gendre, il parut impossible de décider cet héritier de la couronne à venir s’exposer aux dangers de tous genres qui devaient nécessairement l’attendre à Paris. On renvoya donc les ambassadeurs avec la seule réponse que la conduite du nouveau dauphin se réglerait sur les événements. Ce refus ayant souverainement mécontenté d’Ar-