au duc Jean et à la reine le soutien et le défenseur
d’un sentiment aussi funeste en conséquences, et
l’on concevra que de ce moment la reine devait
accepter un tel guide. Tous ses remords disparurent
aux pieds de ce nouveau directeur, et fortement
encouragée par ce prélat sanguinaire, elle
ne pensa plus qu’à de nouveaux forfaits. C’était
près de l’évêque d’Arras, qu’était dernièrement
venu se réfugier Caboche, zélateur outré de la
reine et du duc, et que nous avons vu porter les
armes et dicter des lois au sein des troubles que
nous venons de peindre. Quelque minutieux que
paraissent ces rapprochements et ces détails, le
lecteur trouvera cependant qu’ils jettent du jour
sur la monstruosité des événements que nous
avons tracés et dont il nous reste encore à parler.
Et voilà comme, dans ces temps obscurs, la plus sainte des religions servait d’abri et même d’excuse, aux actions qui lui font le plus d’horreur. Cessons donc de lui attribuer tous les crimes auxquels elle a servi de prétexte : c’est aux abus de ses principes et non pas à ses principes aussi purs que sacrés que doit s’en prendre l’homme assez sage pour ne jamais raisonner que d’après son esprit et son cœur.
Le traité d’Arras, néanmoins, ne calma rien en France, et les deux partis continuaient de s’irriter réciproquement et de se faire en secret tout le