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ISABELLE DE BAVIÈRE


calculs que nous vîmes faire à la fin du XVIIIe siècle, parce que les sots combinent toujours d’après leurs petites vues, leurs sentiments peu élevés et jamais en raison des probabilités qu’ils n’ont pas l’esprit de concevoir, ou des matériaux dont la connaissance leur est interdite.

Après cette expédition, le duc de Bourgogne s’établit au Louvre, et prit un appartement au-dessus de celui du dauphin, pour être plus à même de le surveiller.

Pendant ce temps, le duc d’Orléans écrivait dans toutes les provinces pour obtenir des troupes. Il s’adressa au Parlement, mais l’action du duc Jean éclipsant toutes les siennes, Louis n’éprouva que des refus.

De ce moment, il sentit que l’adresse et la ruse étaient les seuls moyens qui lui restaient.

L’embarras n’avait pas été médiocre dans le Parlement ; on y prévoyait tous les maux qu’allait entraîner une pareille division, et ces magistrats, sages mais trop pusillanimes, ne trouvèrent rien de mieux que de s’en rapporter à la justice et à la bonté de la Providence. Mais les vues de Dieu sont impénétrables, et si elles contrarient les nôtres, c’est parce que la prévoyance de cet être infiniment sage sait toujours bien mieux que nous-mêmes ce qui nous convient.