t’étouffe. Allons, à genoux ! et adore Dieu qui m’a envoyée !
— Ah ! Mardona, murmura-t-il, dis-moi seulement que tu ne me hais pas !
— Humilie-toi ! »
Il tomba à ses pieds, anéanti.
« Je suis perdu dans ce monde sans toi ! cria-t-il. Tu es mon ciel et mon enfer !
— Crois-tu que Dieu m’a élue ? demanda Mardona d’une voix extrêmement douce tandis qu’elle le regardait fixement de ses deux grands yeux brûlant d’enthousiasme. Sens-tu maintenant que tu n’es rien sans moi ? que tu as besoin de mon intercession auprès de Dieu ?
— Oui, je le sens.
— Eh bien, à genoux ! s’écria Mardona, et prie. »
Lorsqu’elle vit Sabadil étendu devant elle, la face contre terre, un fier sourire illumina le visage de Mardona, de ses yeux brillants à ses lèvres mi-closes.