de cette poésie dont votre pièce est pleine, ainsi que le courage nécessaire, trouvez-vous au parc demain soir, à huit heures, près de la statue de Diane, et suivez la personne qui vous attendra en cet endroit.
Andor relut et tendit le billet à l’oncle.
— Non, dit celui-ci en riant ; ces affaires-là on les garde pour soi seul.
— Tu es d’avis que je dois aller ?
— Il s’agit donc d’un rendez-vous ? demanda le capitaine du milieu d’un nuage de fumée. Sans doute, tu dois y aller ; il le faut même.
Andor résolut donc de se rendre à l’invitation mystérieuse ; mais, le lendemain, il eut des remords. Au bureau, il prit tout à coup son chapeau et courut chez Valéria pour lui faire lire le billet.
— Que me conseillez-vous ?
— Moi ? s’écria-t-elle riant, non plus de son vilain rire habituel, mais du rire gai, mélodieux, d’un enfant mutin. Ferez-vous ce que je vous conseillerai ?
— Commandez.
— Je vous commande donc d’y aller, dit-elle avec fierté et moquerie à la fois ; et maintenant,