Page:Sacher-Masoch - Les Prussiens d’aujourd’hui, 1877.djvu/620

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
LES PRUSSIENS D’AUJOURD’HUI

leur éclat avec celui du velours. Andor, la main sur le bouton de la lampe, oubliait de le tourner.

— Éteignez donc.

L’obscurité se fit tout à coup.

— Avez-vous un peigne ? demanda-t-elle.

— Je ne sais pas.

— Il faut en avoir un. Sinon, comment ferai-je ?

— Je vais chercher.

— Donnez-moi celui en écaille que j’avais dans mes cheveux. Il est là sur la table.

Andor ne le trouvait pas. Elle lui vint en aide, mettant sa main chaude sur la sienne. Cela ne dura qu’une seconde, mais cela suffit pour qu’une étincelle jaillit du contact. Andor sentit un frisson lui remonter le long du bras et redescendre jusqu’à son cœur, qui se serra comme sous une piqûre.

— Je l’ai, s’écria Valéria, s’écartant aussitôt de lui.

Andor avait beau ouvrir les yeux ; il ne la voyait plus ; mais il entendit le frou-frou de sa traîne, le bruit du peigne dans les cheveux, puis il aperçut une goutte de feu, et aussitôt après deux petits cercles brillants descendant mystérieux sur le parquet.

Son cœur, qui semblait mort depuis longtemps, commença à battre très-fort.