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III

VENDEUR OU ACQUÉREUR

Le soir de ce même jour où l’école de couture offrait un tableau si poétique de l’amour à son printemps, Wolfgang, le sculpteur, grelottant de froid sous son justaucorps en velours, vint à passer devant l’Opéra. Attiré par la lueur du gaz, il jeta, à travers la porte vitrée, un regard à l’intérieur de la confiserie du théâtre.

Le buffet resplendissant, avec sa jolie demoiselle de comptoir aux cheveux frisés, avec ses meubles à pieds dorés et les toilettes aux couleurs chatoyantes des dames le fascinait, l’attirait ; mais une voix intérieure lui disait de ne pas entrer sans avoir sondé ses poches. En se livrant à cette opération, il découvrit qu’il lui restait peu d’argent et qu’il n’en encaisserait pas de sitôt.

Il y eut alors une lutte entre le bon et le mauvais ange pour décider de ses quelques florins ; à