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jalousie. Il a des biens du côté de la frontière, dans le cercle de Zloczow, et il vient de prendre ici à ferme une grande exploitation. Vladimir est un homme éclairé qui cherche le progrès ; il a voyagé à l’étranger et a beaucoup appris ; ce n’est ni un paresseux, ni un faiseur de projets,… ni surtout, ajouta-t-il en regardant Olga, un fat, comme la plupart de nos jeunes gens.

― Il n’est pas Polonais ?

― Comment peux-tu croire ? A-t-on jamais vu un Polonais devenir un homme sérieux ? Il est Russe, bien entendu.

Olga ne put dormir cette nuit. Elle cherchait dans sa tête comment elle s’y prendrait pour punir cet insolent.

Quelques jours après leur première rencontre, le Cosaque lui annonça Vladimir. Elle se flattait qu’il venait pour elle, et l’accueillit avec un sourire de triomphe.

― Mon mari est au village, fit-elle ; il ne reviendra que fort tard.

Elle espérait qu’il laisserait percer la satisfaction que devait lui causer cette réponse ; mais il dit simplement : ― Alors je reviendrai demain.

― Pourquoi ne voulez-vous pas rester ? demanda-t-elle, surprise de le trouver si peu empressé.

― Je suis venu pour voir l’exploitation de Mihaël ; je ne suppose pas, madame, que vous puissiez me la montrer.

― Eh bien ! vous me tiendrez compagnie.

― Cela me serait difficile. Vous me trouveriez