Page:Sacher-Masoch - La Pantoufle de Sapho et autres contes, 1907.djvu/413

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
410
LE PALAIS ROUGE

— Tu n’as rien à commander, intervint Alexis Orloff.

— Et vous aussi ? s’écria Paul en se tournant vers les Orloff, vous, les assassins de mon père ! Maintenant, je sais ce qu’il en est.

— Et toi, Argamakoff, tes mains sont sanglantes.

— Ce ne sont que des gants rouges, dit Argamakoff avec un rire amer.

Le Czar le fixa et sembla ne pas comprendre.

— Signe ! crièrent les conjurés.

Platon Soubow lui présenta le document. Paul, sans répondre, le déchira de son épée et le jeta à terre.

Les conjurés restaient hésitants.

— Si vous tardez, vous êtes tous perdus, dit Beningsen d’une voix forte.

— N’ayez crainte, dit lord Whitworth, qui s’était tenu dans l’ombre.

— Oh, l’Angleterre me paie, s’écria Paul ; c’est la reconnaissance du commerçant.

Déjà, Valérien Soubow lui portait le premier coup.

Puis, tous les conjurés se précipitèrent en même temps sur le malheureux souverain. Son épée lui fut arrachée, et lui-même, renversé à terre, fut