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BOVO

— À présent, réfléchis à ce que tu vas faire, dit alors Paul à son ami. Elle ne peut rentrer au château, tu connais Cellini, il serait capable de te chasser publiquement.

— Ce serait affreux, soupira Marguerite, comment gagnerais-tu ta vie ?

— Il faut lui chercher une demeure chez des gens du voisinage.

— Vivre séparés dès le premier jour ! s’écria Marguerite, mieux vaut la misère, le souci et toutes les incommodités, qu’un sort aussi malheureux.

— Sois tranquille, chère femme, s’écria Ascanio en lui baisant tendrement la main, rien au monde ne doit nous séparer. Tu resteras avec moi au château.

— À quoi penses-tu, Ascanio ? Cellini est vigilant, objecta Paul.

— Laisse-moi faire, répliqua le jeune mari en souriant. Ce n’est pas pour rien que nous avons invoqué le brave Bovo. Il nous rendra encore plus d’un bon service.

En tapinois, ainsi qu’ils avaient quitté le château, tous trois y rentrèrent. Ils trouvèrent maître