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BOVO

èles en argile du Jupiter et du Vulcain et entreprit simultanément une colossale statue de Mars. Puis, il se mit en demeure d’exécuter les ordres de son hôte royal en procédant à la fonte du Jupiter en argent. Son travail acharné n’était interrompu que par les repas que maîtres et élèves prenaient en commun et d’où l’entrain joyeux de la jeunesse n’était jamais absent. Le maître qui frisait la quarantaine, rivalisait d’esprit et de folles inventions, avec les jeunes gens.

Le chapelain du château, un jovial petit vieux appelé Pépin, prenait part, autant que la gravité de ses fonctions le permettait, aux occupations et amusements des artistes. Il leur avait ouvert la grande salle de danse qui n’avait plus servi depuis des années, et où ils purent se livrer, avec la turbulence de leur âge, à la chorégraphie alors fort à la mode. Un jour que la folle bande remplissait la vaste salle de ses rires et de ses ébats, et que les ballons multicolores se croisaient dans l’air, le vieux français s’adressa mystérieusement à Cellini.

— Il y a, ici, une énigme que je ne m’explique point, dit-il, c’est que le véritable maître de ces lieux, qui depuis des années n’a pas été dérangé,