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UN TRAIT D’ESPRIT DE LA POMPADOUR

— Depuis deux jours ? précisa Adrienne.

— Richelieu, le galant duc, toujours en guerre avec la belle Marquise, les lui a montrés… La vieille femme est hors d’elle et a mis la police et toute la justice en mouvement, pour en découvrir l’auteur.

— Alors on ne le connaît pas ? questionna Adrienne troublée.

— Non.

— Et lui infligerait-on un châtiment sévère ?

— Il recevrait sans doute, à la Bastille, une hospitalité gratuite et forcée.

Adrienne se leva et demanda son manteau.

— Où vas-tu, mon enfant ? questionna Mme  de Marneville.

— Chez la marquise de Pompadour.

— Chez la Marquise ! à cette heure ?

— Je veux obtenir satisfaction, dès aujourd’hui.

Par suite de la colère où l’avait mise la spirituelle satire du pauvre Desforges, la marquise de Pompadour était malade et s’était retirée plus tôt que de coutume.

Lorsqu’on introduisit Mlle de Marneville, la fa-