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HEMELNIZKI LE COSAQUE

côtés à la fois. L’aile droite, commandée par Bogdan, l’aile gauche, par son fils Jan, enveloppèrent les batteries, qui furent prises en un clin d’œil.

Dès lors, la supériorité des Polonais était détruite. Leurs piétons, que l’artillerie ne protégeait plus, furent cernés, en partie massacrés et, en partie, faits prisonniers.

Sur ces entrefaites, les Tartares s’étant reformés à l’abri des canons, revenaient à la charge. Un véritable corps à corps en résulta, homme contre homme, avec la pique et le sabre courbe.

Les Polonais avançaient toujours, mais sans parvenir à déloger l’ennemi du champ de bataille.

Les Tartares, en immobilisant la cavalerie, avaient rendu possible la prise des canons et l’anéantissement de l’infanterie, et brillamment rempli leur mandat. À présent, les Cosaques vinrent à leur rescousse.

Jan Hemelnizki, poussé par la soif de la vengeance, avait entraîné ses cavaliers, il cherchait le staroste de Tschérin, avec l’espoir de laver dans son sang, l’affront qu’il en avait subi.