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HEMELNIZKI LE COSAQUE

les sens de la malheureuse jeune femme. Revenant à la vie, elle se vit dans une salle somptueuse du palais du staroste, étendue sur une ottomane. Deux négresses habillées de soie blanche, attendaient ses ordres à genoux, les bras croisés sur leur poitrine.

Lidwine jeta ses regards autour d’elle et palpa à plusieurs reprises la tapisserie, les étoffes de soie et les précieuses fourrures qui la couvraient, avant de se rendre compte de l’endroit où elle était et de tout ce qui s’était passé.

Elle plongea sa figure dans sa chevelure défaite, et se mit à pleurer. Puis elle resta quelque temps dans un état de torpeur.

Une vieille servante entra et lui adressa quelques questions, auxquelles elle ne répondit pas et qu’elle parut ne pas entendre.

Le soleil de midi introduisant ses bienveillants et chauds rayons dans la pièce, la décida à se lever et à demander ses vêtements.

— Ils sont restés à Hemelin, répondit la vieille, on vous en a préparé d’autres. Mais, gracieuse dame, avant de t’habiller, tu voudras sans doute prendre un bain ?

Lidwine se tut.