tournant vers ses amis. Il s’imagine que cette terre de Bobrowka, mon Bobrowka, est à lui !
— Comme tu le vois, cria l’un des gentilshommes à Hemelnizki, c’est nous, maintenant, les propriétaires de Bobrowka.
— Oui… nous… reprit le staroste, moi, moi… Donc si tu ne veux pas de vin, que cherches-tu ici ?
— Mon droit, répondit Hemelnizki.
— Le voici ton droit, repartit le staroste en tapant de la main sur son sabre.
— Plaisantez-vous ou est-ce votre sérieux ? interrogea Hemelnizki avec calme.
— Le staroste a-t-il jamais plaisanté quand il s’emparait d’un bien ? riposta l’un des Polonais.
— Vous êtes donc des brigands, cria Jan.
— Des brigands, qui ? nous ? s’écrièrent tous les Polonais en pâlissant.
— Ils nous attaquent, fit le staroste en dégainant son sabre à moitié. Aux armes !
Mais Hemelnizki lui renfonça le sabre dans le fourreau.
— Je cède à la force, dit-il, mais je proteste hautement contre tes agissements, comme des actes criminels et contraires aux lois, pour lesquels je porterai plainte.