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L’AMOUR CRUEL

— Et c’était le portrait d’une dame ? précisa le jeune Nothingham.

— Comment puis-je le savoir ? mais je le suppose. Sparte ne va pas embrasser le portrait d’un homme, j’imagine.

— Je donnerais cent pounds pour voir cette image, s’écria Southampton.

— Cent pounds, comme tu y vas ! railla Seward, tu n’en as pas un dans ta bourse.

Les pages se mirent à rire.

— Mais qu’est-ce qui nous empêche de surprendre son secret ? intervint le turbulent petit March.

— Tu as raison, opina Nothingham. Il faut qu’il nous montre sa belle.

— Et s’il ne le fait pas de bon cœur, reprit Southampton, nous emploierons la force. En avant les amis !

Et toute la troupe se précipita sur Sparte, tous criant à la fois :

— Cachotier ! hypocrite ! jésuite ! montre-nous l’image, nous voulons voir l’image !

— Êtes-vous fous ? leur répondit Sparte avec calme et en posant la main à son poignard. Quelle image ?