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meurerois pas à son éloge, si je ne parlois à vous mais je ne romps jamais en visière aux gens pour le bien non plus que pour le mal que j’en veux dire ; agréez donc, Madame, s’il vous plaît, que pour ne pas blesser votre modestie, je me contente de vous dire que personne[1] ne vous honore, ne vous estime et ne vous aime plus que je fais.


963. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN
À MADAME DE SÉVIGNÉ[2].

Mayeul de Rabutin[3], le premier de cette maison, au moins de notre connoissance, accompagné d’une assez nombreuse noblesse, va trouver la postérité ; je me suis mis dans la troupe pour faire le voyage avec lui, et j’ai cru, Madame, que vous aviez des raisons pour vouloir être de la partie. Quoiqu’il soit un vieux seigneur, je suis assuré que sa compagnie ne vous déplaira pas, et que vous estimeriez encore plus celle de son père si vous aviez

    la Généalogie de Bussy : l’un, quatrième fils d’Amé de Rabutin, mort le 30 septembre 1493 ; un autre, fils de Guy de Rabutin Chantal, fut le grand-père de Mme de Sévigné. — Le nom suivant, Celse, est celui du père de Mme de Sévigné, Celse-Bénigne de Rabutin, baron de Chantal. — Sur tous ces Rabutin, voyez, au tome I, la Notice, p. 3 et suivantes, et la Généalogie, p. 338 et suivantes.

  1. 5. « Que personne au monde. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)
  2. Lettre 963. — 1. Cette lettre est la dédicace de la Généalogie de la maison de Rabutin ; elle se trouve à la tête de cet ouvrage de Bussy dont il a été question plusieurs fois. Nous la plaçons à la suite de la lettre du 4 juin 1685 à madame de Grignan, lettre qui détermine le temps de l’envoi.
  3. 2. Il vivait en 1147. Cela résulte d’une bulle du pape Eugène III, qui était conservée dans la bibliothèque de Cluny, et dont Bussy a inséré un fragment dans sa Généalogie. (Note de l’édition de 1818.) — Voyez la Notice, p. 337.