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pois chauds[1] : il n’oseroit prononcer une parole distincte[2]. Ma fille, je ne parle que de Rennes :

Oh ! devinez pourquoi,

comme dit la chanson. Adieu, ma chère enfant : vraiment il s’en faut bien que je ne vous haïsse.



1680

843. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce dimanche 18e août.

Vous[3] m’avez attendrie, ma chère enfant, en me parlant de Mlle de Grignan[4] : j’ai senti mon cœur touché de son courage et de sa vertu ; mais pourriez-vous douter de mon estime pour une si belle action, parce que je crois qu’elle vient de Dieu ? c’est par cette raison même que je l’admire, et que je révère Mlle de Grignan plus que les

    plus forts de sa compagnie ». 2o à la Tournelle : « Descartes, sieur de Querleau, n’étant pas d’un génie fort éclairé, mais il est bon juge, il a de l’honneur et de la probité ; il est même d’un caractère sévère, ennemi des passe-droits ; » le dernier, Descartes tout court, est mis au nombre des conseillers aux enquêtes « très-capables à proportion du service qu’ils ont, qui aiment leurs fonctions et y sont fortement appliqués. » Voyez la Correspondance administrative sous Louis XIV, tome II, p. 72, 73, 74.

  1. 22. Voyez tome VI, p. 43 et 65. Le texte de 1754 ajoute : « comme disoit M.  de la Rochefoucauld. »
  2. 23. « Une seule parole distincte. (Édition de 1754.)
  3. Lettre 843 (revue en partie sur une ancienne copie). — 1. Ce premier alinéa n’est pas dans notre manuscrit.
  4. 2. Françoise-Julie (?) Adhémar de Monteil, fille aînée de M.  de Grignan et d’Angélique-Claire d’Angennes, sa première femme. (Note de Perrin.) — Elle témoignait en ce temps-là l’intention d’entrer en religion. Voyez la Notice, p. 247-250.