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La belle Fontanges est morte[1] : sic transit gloria mundi[2].


885. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Le même jour que je reçus cette lettre, j’y fis cette réponse.
À Lanty, ce 4e juillet 1681.

Feuquières et Pianès n’ont jamais servi de lieutenants généraux d’armée, Madame, et je doute que l’ambassade de Danemark, qu’a eue Feuquières[3], le doive dispenser de traiter de monseigneur les nouveaux maréchaux de France, quand il leur écrit.

Je n’entre point dans l’examen de toutes les charges qui n’étant point offices de la couronne, laissent à ceux qui les possèdent le privilége ou la chimère[4] de ne pas écrire monseigneur aux maréchaux de France[5] ; mais je décide nettement que les anciens lieutenants généraux d’armée que le caprice de la fortune a laissés pour élever

  1. 8. « Le 28 du mois dernier, dit la Gazette du 5 juillet, Marie-Angélique de Scorrailles, duchesse de Fontanges, mourut à Port-Royal, au faubourg Saint-Jacques, après une longue maladie, âgée de vingt-deux ans. Son corps a été enterré dans l’église de ce monastère, et son cœur a été porté en l’abbaye royale de Chelles, dont sa sœur est abbesse.
  2. 9 « Ainsi passe la gloire du monde ».
  3. 1 Lettre 885 — 1. Dans nos deux manuscrits, il y a eu sans accent. Dans le Manuscrit de la Bibliothèque impériale, au lieu de Feuquières, Bussy avait écrit ce dernier qu’il a biffé pour mettre ce premier. Voyez la note 4 de la lettre précédente.
  4. 2. Les mots : « ou la chimère, » et cinq lignes plus loin : « devenus maréchaux, », manquent dans le Manuscrit de la Bibliothèque impériale.
  5. 3. « Aux nouveaux maréchaux. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale)