Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suivants : De la Rhétorique ou de la composition oratoire, par Baron, Histoire de la littérature française, par Moke, et Poésies lyriques, par Weustenraad. (L’arrêté royal portait que la part attribuée à ce dernier ouvrage serait liquidée au nom de Mme  Veuve Weustenraad.) Le rapport du jury caractérise assez justement l’œuvre du poète belge : « Cette œuvre, dit-il, est celle qui, avec le plus de talent, se ressent le moins de l’imitation des poètes français contemporains… (Weustenraad avait eu pour principal concurrent le hugolâtre Van Hasselt, que Grandgagnage surnommait « Hugotin ».) L’auteur a ouvert une source nouvelle à la composition poétique ; environné des merveilles de l’industrie, son génie s’est allumé à ce feu qui ne semblait devoir vivifier que des intérêts matériels : ces intérêts, ces productions du génie, il les a poétisés ; il leur a donné, ainsi qu’à plusieurs idées toutes modernes, des couleurs pleines de force et d’éclat… »

Ce n’était pas trop mal dit. On remarquera cependant qu’un seul des aspects principaux de la poésie de Weustenraad, le plus hardi et le plus neuf, à vrai dire, se trouvait souligné dans ce passage du rapport officiel. On appréciait en lui le chantre de l’industrie et des chemins de fer plus que le poète patriote, interprète des aspirations nationales, ou que le poète social et humanitaire.

Au reste, la « gloire » de Weustenraad était à son