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provisions de tout genre. Si jamais les humains ont été ce qu’ils devraient être, un peuple de frères, c’est pendant notre route. Combien le récit de nos malheurs les attendrissait ! Combien de fois nous avons vu leurs yeux se remplir de larmes en nous écoutant ! On voyait pendant le repas, régner sur la famille qui nous recevait, une joie pareille à celle d’un jour de noces ou d’une fête occasionnée par le plus heureux événement. Chacun s’empressait de nous offrir ce qu’il y avait de meilleur en fruit, en vin, en gibier, et l’attention était portée jusqu’à offrir aux femmes des bouquets des plus belles fleurs. Au milieu de ces marques de sentiment et de générosité, mes idées quelquefois se portaient sur Paris, où le sang coulait à grands flots, où le peuple furieux traînait