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dédire, voici l’ouvrage qu’il nous a apporté ce matin, et qui ne manque pas de vérité.

« Émilie se communique aisément, sa physionomie est expressive et animée, c’est ce qui m’enhardit à en faire le portrait. Ses yeux sont vifs et perçans ; il y règne plus d’ardeur que de sensibilité, ils annoncent un esprit observateur, et cependant sa manière de sentir et de s’exprimer a quelquefois l’air d’une inspiration soudaine. Elle est libre et familière sans indécence ; elle dit ouvertement ce qu’elle pense, même aux personnes intéressées, et peut-être est-ce plus par envie de montrer sa pénétration que par un effet de sa franchise. Au premier aspect elle inspire moins le désir de lui plaire que la crainte de lui déplaire. Elle donne l’envie de causer avec elle, et plus encore la