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Voilà, telles que je les ai pu rédiger, les réflexions d’un esprit dès longtemps affaissé et appesanti par la disgrâce. Si elles vous semblent au-dessous de votre génie, ou peu propres à guérir vos douleurs, songez combien l’homme qu’enlacent et absorbent ses propres maux, manque de loisir pour consoler autrui, et que les termes de notre idiome viennent difficilement au banni entouré de Barbares, dont le langage discordant, choquant même pour des barbares un peu civilisés, frémit incessamment a son oreille.