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NOTES

83. Voir Pétrone, Satyricon, xli.

84. « philosophie ! guide de la vie ! source des vertus et fléau des vices ! Un seul jour bien passé et conforme à tes préceptes est préférable à l’immortalité dans le vice. » (Cicéron , Tusc., V, ii.)


LETTRE LXXIX.

85. Ce tourbillon n’est ni profond ni dangereux. Il n’est point produit par un gouffre, mais par deux courants opposés, l’un du côté du nord, l’autre du côté du sud, dans le détroit. Comme ils ne s’y portent pas avec la même force ni dans le même temps, ils donnent lieu à une espèce de flux et de reflux sur lesquels les marins se dirigent en faisant canal. La traversée s’effectue aisément, sans rames ni voiles.

86. Taormina. Cette tradition fabuleuse est admise par Salluste. (Fragm.)

87. Ami d’Ovide, mort fort jeune, l’an 14 avant J. C. On lui attribue un petit poëme, qui nous est resté, sur l’Etna. L’auteur de l’Etna est plus philosophe que poëte ; il parle avec mépris des fictions poétiques ; il scrute avec soin les causes de l’éruption du volcan. Il semble répondre à la question de Sénèque dans les vers 361 et suivants. On voit au reste qu’il était très-familiarisé avec les écrits de notre auteur.

88. Labeoni commendatio ex injuria ; Dolabellæ negatus honor gloriam intendit. (Tacite, Ann. , III.)

La gloire est plus solide après la calomnie ,
Et brille d’autant mieux qu’elle s’en vit ternie.

(Corn., Nicom., IV, sc. i.)

C’est ce que Bossuet nomme « ce je ne sais quoi d’achevé que le malheur ajoute à la vertu. » (Orais. funèbres.)

Voir aussi Sénèque, de la Providence , IV et note. « Il faut songer uniquement à bien faire, et laisser venir la gloire après la vertu. » (Bossuet, Orais. funèb.)

89. « Les fausses couleurs, quelque industrieusement qu’on les applique, ne tiennent pas. » (Bossuet, Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans.)


LETTRE LXXX.

Encor dans mon malheur de trop près observée,
Je n’osais dans mes pleurs me noyer à loisir ;
Je goûtais en tremblant ce funeste plaisir,
Et sous un front serein déguisant mes alarmes,
Il fallait bien souvent me priver de mes larmes.

(Racine, Phèdre.)

Nous nous voyons sans cesse assiégés de témoins,
Et les plus malheureux osent pleurer le moins.

(Voltaire, Œdipe.)

Voir Consolation à Polybe , xxv.