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NOTES
SUR LA CLÉMENCE.

LIVRE I.
1.

Entre tous les mortels de Dieu la prévoyance
M’a du haut ciel choisi, donné sa lieutenance…
. . . . . . . . . . . . . . . . .  Je détruis, je conserve ;
Tout pays, toute gent, je la rends libre ou serve ;
J’esclave les plus grands ; mon plaisir, pour tous droits,
Donne aux gueux la couronne et le bissac aux rois.

(Daubigné, Misères du temps.)

2.

Le sang le plus abject vous était précieux.

(Racine, Britann., act. IV, sc. III.)

3.

                            Néron suffit pour se conduire…
Pour bien faire, Néron n’a qu’à se ressembler.
Heureux si ses vertus, l’une à l’autre enchaînées,
Ramènent tous les ans ses premières années ! (Ibid. I,sc. II.)

4. Manière détournée d’engager Néron à ne point persécuter des hommes illustres dont le crime était d’être trop peu courtisans. « Nec minus periculum ex magna fama quam ex mala. (Tac., Agric.)

Thraséas au Sénat, Corbulon dans l’armée
Sont encore innocents, malgré leur renommée.

(Racine, Britann. act. I, sc. II.)

5. « Ne faites pas largesse de notre sang ; et, pour épargner quelques scélérats, n’allez pas perdre tous les gens de bien. » (Sall., Catil., voir Saint Augustin, Ép. LIV.) « C’est une grande cruauté envers les hommes que la pitié des méchants. » (Rouss. Émil., IV.)