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NOTES SUR LA TRANQUILLITÉ DE L’ÂME.


6. Voir Brièveté de la vie, viii.

Que je plains le vieillard qui n’a que des années
    Pour nous prouver qu’il a vécu !Panari(Panard.)

7. Peut-être y a-t-il ici une allusion à Thraséas, dont le silence protestait sous Néron, et représentait l’opinion publique.

8. Voir de la Colère, III, vii. « Ne t’engage pas dans une multiplicité d’actions ; si tu entreprends beaucoup d’affaires, tu ne seras pas exempt de fautes ; si tu les suis toutes, tu n’y pourras suffire ; si tu vas au-devant, tu seras accablé, » Ecclesiast., xi, 20.)

9.

Avant tout souviens-toi qu’en valable monnaie
De ton vieux dévoûment un souper te surpaie.
D’une illustre amitié c’est donc là tout le fruit :
Un souper !… Et pourtant le maître en fait grand bruit.
De ses faveurs avare, il en tient bon registre.

(Juvén., V, trad. de Dubos.)

Ne forçons point notre talent,
Nous ne ferions rien avec grâce.Font(La Fontaine.)

11. Voir de la Colère, III, xxxiii. Radix omnium malorum cupiditas. (Saint Paul.)

12. Imité par Bossuet : « C’est une folie de s’imaginer que les richesses guérissent de l’avarice, ni que cette eau puisse étancher cette soif. Nous voyons par expérience que le riche à qui tout abonde n’est pas moins impatient dans les pertes que le pauvre à qui tout manque. Il en est comme des cheveux qui font toujours sentir la même douleur, soit qu’on les arrache d’une tête chauve, soit qu’on les tire d’une tête qui en est couverte. Ainsi chaque petite parcelle du bien que nous possédons tenant dans le fond du cœur par sa racine particulière, il s’ensuit manifestement que l’opulence n’a pas moins d’attache que la disette, au contraire, qu’elle est en ceci et plus captive et plus engagée, qu’elle a plus de liens qui l’enchaînent et un plus grand poids qui l’accable. » (Serm. sur l’impénit.)

13. Armarium citro atque ebore aptanti, leçon de quelques manus. préférable au captanti de toutes les éditions. Le citre est ce thuya d’Algérie dont on fait des meubles si élégants. « Le citre aux taches d’or qu’à l’or même on préfère,» (Pétrone, cix.)

14. Voir Pline l’ancien, XXXV, ii.

15. Comparer Montaigne, III, ix.

Car penser s’affranchir c’est une resverie ;
La liberté par songe en la terre est chérie.
Rien n’est libre en ce monde ; et chaque homme dépend
Comte, prince, sultan, de quelque autre plus grand