Page:Sénèque - Œuvres complètes, trad. Baillard, tome I.djvu/564

Cette page a été validée par deux contributeurs.
527
NOTES SUR LA CONSTANCE DU SAGE.

lucratifs. (Cic., Paradox., VII, II ; Plin., Hist., XIV, I.) Pétrone, chap. cxiv, fait un tableau fort spirituel de ces coureurs de successions.

8. La mère du grand Condé surnommait son fils le grand renverseur de murailles.

9. Les anciens ont connu l’art de creuser des galeries souterraines jusqu’à l’intérieur d’une place pour la surprendre, ou sous le pied des remparts pour les faire crouler en soutenant d’abord leur poids par des pièces de charpente que l’on incendiait ensuite.

10. Voir les Bienfaits, V, xiv :

Nam scelus intra se tacitum qui cogitai ullum
Facti crimen habet. MMMMMMMM (Juvén., XIII, 208.)

« Le crime prémédité, même sans consommation, est puni ; car l’âme est tachée de sang, si la main en est pure, » (Apul., Florid., liv. IV, xx.)

11. Jus omne supra omnem positum est injuriam. (P. Syrus.) « Il n’y a pas de droit contre le droit. » (Royer-Collard.)

12. Voir lettres xxxi, LIII, LIX, LXXIII ; Balbus, dans Cicéron, Nat. Deor., et Pindare, vie Ném.

Homme égalant les rois, homme approchant des dieux,
Et, comme ces derniers, satisfait et tranquille.

(La Fontaine, le Phil. Scyt.)

13. « Il faut aux enfants les verges et la férule ; il faut aux hommes faits une couronne, un sceptre, un mortier, des fourrures, des faisceaux, des timbales, des hoquetons. » (La Bruyère, chap. vi.)

Nous sommes de vieux enfants :
Nos erreurs sont nos lisières,
Et les vanités légères
Nous bercent en cheveux blancs. (Volt., Ép. LXXX.)

Il est des hochets pour tout âge. (Lamothe.)

14. Ici, comme en maint endroit de ses écrits, Sénèque fait allusion aux nombreux écroulements de maisons qui avaient lieu à Rome de son temps. Après la dernière guerre punique, l’énorme affluents d’étrangers à Rome en avait fait élargir l’enceinte et surexhausser les édifices.

15. Esclave chargé d’apprendre les noms des clients de son maître ou des citoyens un peu considérables et de les lui dire tout bas, l’usage étant de saluer par leurs noms ceux à qui on voulait montrer des égards. Le nomenclator annonçait aussi les visiteurs qui entraient.

16. « À lutter corps à corps avec un homme souillé, fût-on vainqueur, on se salit. » (Front., à Marc Aurèle, lettre IV.)