Comment ? C’est impertinent de vous obéir ?
Tais-toi. Je ne veux pas que tu parles ! Je ne veux plus entendre ta sotte voix… Prends mon livre et assois-toi. »
Charles prit le livre d’un air malin, légèrement triomphant, et s’assit.
La cousine le regarda et fut surprise de n’apercevoir aucun symptôme de souffrance dans les allures de Charles.
« C’est singulier ! pensa-t-elle ; je l’ai pourtant fouetté d’importance… Eh bien ! Charles, commence donc ! »
Charles tenait le livre ouvert et lisait, mais aucun son ne sortait de sa bouche.
Ah çà ! vas-tu lire, petit drôle ? Faut-il que je continue la schlague de ce matin ? »
Pas de réponse ; Charles restait immobile et muet.
Attends, attends ; je vais te rendre la voix ! »
La cousine prit sa baguette placée près d’elle ; mais quand elle se leva, Charles en fit autant et courut à la porte. Mme Mac’Miche le poursuivit et l’attrapa par le fond de sa culotte pendant qu’il tournait la clef dans la serrure, difficile à ouvrir. Mme Mac’Miche le lâcha de suite en faisant un « Ah ! » de surprise et resta immobile.
« Polisson ! gredin ! s’écria-t-elle. C’est comme ça que tu m’attrapes ! C’est comme ça que tu me