Page:Ségur - Un bon petit diable.djvu/397

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mencée ; le petit Édouard et la petite Mary reçoivent leurs cousins et cousines avec des cris de joie ; on court atteler ou seller les ânes, on se mêle aux travaux des champs ; Charles y travaille avec la même ardeur que Donald et sa bande nombreuse d’ouvriers ; Juliette s’assoit à l’ombre d’un arbre ; elle entend les rires et devine les jeux des enfants ; elle a le sentiment intime du bonheur de Charles, et jamais elle ne s’attriste de ne pas voir ceux qu’elle aime tant ; elle trouve que de les entendre, de les sentir autour d’elle est une bien grande joie dont elle remercie sans cesse le bon Dieu. Tous les matins, tous les soirs, Charles joint ses actions de grâces à celles de sa femme, qu’il chérit de plus en plus. De sorte que nous terminons l’histoire du Bon petit diable en faisant observer combien la bonté, la piété et la douceur sont des moyens puissants pour corriger les défauts qui semblent être les plus incorrigibles. La sévérité rend malheureux et méchant. La bonté attire, adoucit et corrige.

Nous ajouterons que Minet vit encore, et qu’il affectionne particulièrement son ancien tourmenteur Charles.