— Comme ma cousine ! dit Charles en se calmant ; je ne veux rien faire comme elle, ni lui ressembler en rien.
Alors sois bon et doux.
Je ne peux pas ; je te dis que je ne peux pas.
Oui, je vois que tu n’as pas de courage.
Pas de courage ! Mais j’en ai plus que personne, pour avoir supporté ma cousine depuis trois ans !
Tu la supportes en la faisant enrager sans cesse ; et tu es de plus en plus malheureux, ce qui me fait de la peine, beaucoup de peine.
Oh ! Juliette, pardonne-moi ! Je suis désolé, mais je ne peux pas faire autrement.
Essaye ; tu n’as jamais essayé ! Fais-le pour moi, puisque tu ne veux pas le faire pour le bon Dieu. Veux-tu ? Me le promets-tu ?
— Je le veux bien, dit Charles avec quelque hésitation, mais je ne te le promets pas.
Pourquoi, puisque tu le veux ?
Parce qu’une promesse, et à toi surtout, c’est autre chose, et je ne pourrais y manquer sans rougir, et…, et… je crois… que j’y manquerais.