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juliette.

Tu ne le tourmenteras pas ?

charles.

Oh non ! Je m’amuserai en l’amusant.

juliette.

C’est arrangé alors. Commençons de suite. Donne-moi mon tricot, je t’en prie. Je ne sais ce qu’il est devenu avec ces histoires de la cousine Mac’Miche.

— À propos de cousine Mac’Miche, dit Charles en donnant à Juliette son tricot, il faudra que j’aille souvent aider la pauvre Betty à la soigner. Et il y en a pour longtemps ! Betty n’y tiendrait pas si elle n’avait quelqu’un qui vînt l’aider… Tiens !… voici le chat ! Minet, Minet, viens, mon Minet, viens faire connaissance avec ton nouvel ami. »

Minet approcha sans méfiance et fit le gros dos et ron-ron en se frottant aux jambes de Charles, qui le caressa, le prit sur ses genoux et l’embrassa. Le chat se sentit tout à fait à l’aise et frotta sa tête contre la joue de Charles.

charles.

Bien, mon ami, tu es un bon Minet ; je serai ton ami et je t’apprendrai à faire de jolies choses. D’abord, sais-tu scier ?… Tu vas voir comme c’est joli et amusant. »

Charles plaça entre ses jambes les pattes de derrière du chat, prit de chaque main une des pattes de devant et une des oreilles, et le fit ployer comme les scieurs de long quand ils scient à deux une pièce de bois. Puis il le releva, puis il le fit