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Pensez donc, deux mille cinq cents francs par an !

marianne.

Ni toi ni moi, nous n’avons le droit de faire des générosités avec ta fortune, Charlot ; toi, tu es un enfant, et moi, je vais être ta tutrice je dois donc faire pour le mieux pour toi et non pour moi. »

Charles ne dit plus rien. Il s’assit près de Juliette et arrangea avec elle l’emploi de leurs journées.

juliette.

D’abord, tu me mèneras à la messe à huit heures…

charles.

Tous les jours ! Je crains que ce ne soit un peu ennuyeux.

juliette, souriant.

Oui, tous les jours. Et la messe ne t’ennuiera pas, j’en suis sûre, quand tu penseras que tu me procures ainsi un bonheur et une consolation et puis ce n’est pas bien long, une petite demi-heure.

charles.

Bon. Après ?

juliette.

Après, nous irons faire une promenade, nous visiterons quelques pauvres gens ; nous leur ferons du bien selon nos moyens ; puis nous rentrerons, tu t’occuperas pendant que je tricoterai. Après dîner nous ferons encore une promenade, et puis nous travaillerons.

charles.

Et j’aiderai Marianne à faire le ménage ; et puis je jouerai un peu avec le chat. J’aime beaucoup les chats.