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madame mac’miche, avec une force toujours croissante.

C’est faux ! c’est faux ! c’est faux ! c’est faux ! Je n’ai rien à ce garçon et je ne lui dois rien.

le juge.

Prenez garde, Madame Mac’Miche. Il y a des preuves contre vous, des preuves écrites.

madame mac’miche.

C’est impossible ! Il n’y a rien d’écrit ; j’en suis certaine.

le juge.

Si vous persistez à nier, il faudra que je remette l’affaire entre les mains de l’attorney, et… une condamnation… serait le déshonneur ! Et puis… les frais entameraient vos capitaux, à vous appartenant. »

Mme Mac’Miche se roula par terre en criant :

« Mon argent ! mon pauvre argent ! Qu’on ne touche pas à ma caisse ! Je vous ferai tous condamner à la déportation… Mais vous n’y arriverez pas ! Vous n’y trouverez rien !

le juge.

Calmez-vous, Madame Mac’Miche ; il ne s’agit pas de vous prendre votre argent, mais de vous faire rendre celui qui ne vous appartient pas. Monsieur Blackday, veuillez parler à Madame, et lui faire voir clair dans cette affaire », ajouta le juge en souriant.

M. Blackday s’avança.

« Madame, dit-il, je vous ai informée tantôt que j’avais reçu une lettre dictée par vous, et qui me