Page:Ségur - Un bon petit diable.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.

old nick.

Qu’est-ce que c’est ? Que veux-tu ?

charles.

M’sieur, aucun des élèves ne veut parler, personne ne veut vous indiquer les coupables ; alors j’ai pensé que ce n’était pas bien, que vous deviez, comme chef de la maison, connaître les noms de ceux qui troublent l’ordre ici. Je me suis donc décidé à tout vous dire, M’sieur, mais à une condition.

old nick.

Comment ? Des conditions, à moi ?

charles.

Oui, M’sieur, à vous ; une condition, une seule, sans laquelle je ne dirai rien.

old nick.

Je saurai bien te faire parler, petit drôle.

charles.

Oh ! Monsieur, si je ne veux rien dire, personne ne me fera parler ; vous me tueriez avant d’obtenir de moi une parole. »

Old Nick regarda Charles avec surprise ; son air calme et décidé lui fit comprendre qu’avec un caractère de cette trempe on n’arriverait à rien par la violence. Il réfléchit un instant.

old nick.

Et quelle est cette condition ?

charles.

Il faut, Monsieur, que vous juriez de par les fées, et sur le salut de votre maison, que vous n’infligerez aux coupables aucune pénitence corporelle,