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m. old nick.

Et par où a-t-il passé ?

charles.

Ah ! Monsieur, je ne sais pas ; j’ai eu peur quand je l’ai vu passer à moitié dans la fenêtre, j’ai fermé les yeux, et quand je les ai ouverts il n’y était plus.

m. old nick.

Est-ce vrai, ce que tu dis là, polisson ?

charles.

Oh ! Monsieur, c’est si vrai que j’ai eu du mal à me rendormir et que j’ai peur encore en y pensant. »

Old Nick le regarda quelque temps, hocha la tête et dit à mi-voix :

« Je ne sais que croire… L’homme noir !… Comment l’aurait-il su ?… C’est singulier !… très singulier ! » Et il s’en alla.

Charles expliqua l’affaire à ses camarades, en récréation ; il avait trouvé aussi moyen de voir Betty, de la mettre au courant des événements et de lui recommander le méchant chat.

« Sois tranquille, lui avait répondu Betty, il ne l’emportera pas en paradis et il ne recommencera pas, je t’en réponds ; ne t’effraye pas si tu m’entends crier : ce sera une attrape. »

Le déjeuner sonna, les frères Old Nick et les maîtres mangeaient à part, pour faire un meilleur repas que les élèves, auxquels on servit des haricots, comme la veille, et du fromage à la pie. Mais le repas ne se passa pas sans incident. C’était