Veux-tu te taire, vif-argent ! Tu en dis trop ! La bonne volonté y est, mais le naturel aussi. Tu seras aussi bon, aussi obéissant, aussi doux que tu pourras l’être mais tu seras toujours salpêtre. »
Charles regarda d’un air inquiet Marianne qui paraissait ébranlée, et Juliette qui semblait mécontente.
Puisque Charles promet, nous pouvons le croire, Betty ; il n’a jamais manqué à sa parole. D’ailleurs il serait cruel et coupable de lui refuser son dernier asile ; il n’a de parents, après Mme Mac’Miche, que Marianne et moi ; et si nous le refusons, il sera à la merci du premier venu. N’est-ce pas, Marianne ?… Réponds, Marianne, je t’en conjure.
Je crois comme toi que c’est un devoir pour nous ; il dépend de Charles de le rendre agréable ou pénible.
Croyez-en ma parole, Marianne ; vous n’aurez pas à regretter votre acte de condescendance envers Juliette et de charité envers moi.
Oh ! Charles ! charité ! Pourquoi dis-tu cela ?
Parce que c’est réellement une charité que vous me faites ; tu le sens bien, quoique tu ne veuilles pas l’avouer, de peur de me blesser. Mais ce