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protéger ». Et le juge a eu si peur qu’il m’a mis à la porte, criant que j’attirais les fées dans sa maison. Et Betty me disait que si j’étais réellement protégé par les fées, tous ceux qui me toucheraient leur appartiendraient.

madame mac’miche, effrayée.

Il n’y a pas de quoi rire dans tout cela ; c’est très bête !… C’est une très mauvaise plaisanterie, et je vous prie de ne pas la recommencer avec moi. Et prenez garde que cela ne vous arrive tout de bon ! Vous êtes si méchants, que les fées pourraient bien s’emparer de vous…

charles.

Ce serait tant mieux, car à mon tour je m’emparerais de vous et je vous donnerais aux fées. »

Charles, en disant ces mots, regarda fixement sa cousine et s’efforça de prendre une physionomie si extraordinaire, que Mme Mac’Miche, de plus en plus alarmée, sentit tout son corps trembler et ses cheveux se dresser sur sa tête.

Charles fit une gambade, une culbute, un saut vers la porte et disparut. Mme Mac’Miche crut qu’il avait disparu sur place, tant elle était troublée des paroles de Charles.

madame mac’miche, tremblante.

Betty, Betty ! crois-tu réellement que ce mauvais sujet soit ami des fées ?

betty, faisant semblant de trembler aussi.

Madame ! Madame ! Je crois…, je ne sais pas,… j’ai peur ! Ce serait terrible ! Qu’allons-nous devenir, bon Dieu ! Aussi, Madame l’a trop mis hors