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ments l’effet de la haine de Détestable. Mais, peu d’heures après ta naissance, ta mère ressentit des douleurs très vives, que je ne pus calmer ; je m’absentai un instant pour invoquer le secours de la reine des fées. Quand je revins, ta mère n’existait plus : la méchante fée avait profité de mon absence pour la faire mourir, et elle allait te douer de tous les vices et de tous les maux possibles ; heureusement que mon retour paralysa sa méchanceté. Je l’arrêtai au moment où elle venait de te douer d’une curiosité qui devait faire ton malheur et te mettre à quinze ans sous son entière dépendance. Par mon pouvoir uni à celui de la reine des fées, je contrebalançai cette fatale influence, et nous décidâmes que tu ne tomberais à quinze ans en son pouvoir que si tu succombais trois fois à ta curiosité dans des circonstances graves. En même temps, la reine des fées, pour punir Détestable, la changea en souris, l’enferma dans la maisonnette que tu as vue, et déclara qu’elle ne pourrait pas en sortir, Rosalie, à moins que tu ne lui en ouvrisses volontairement la porte ; qu’elle ne pourrait reprendre sa première forme de fée que si tu succombais trois fois à ta curiosité avant l’âge de quinze ans ; enfin, que si tu résistais au moins une fois à ce funeste penchant, tu serais à jamais affranchie, ainsi que moi, du pouvoir de Détestable. Je n’obtins toutes ces faveurs qu’à grand-peine, Rosalie, et en promettant que je partagerais ton sort et que je deviendrais comme toi l’esclave de Détestable si tu te laissais aller trois fois à ta