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chaient, les bosquets où ils s’asseyaient, semblaient éclairés par mille étoiles.

Il fallut enfin se séparer.

« À demain ! dit Charmant ; j’espère demain pouvoir dire : À toujours ! »

Rosette monta dans sa chambre ; quand elle fut déshabillée, sa riche parure alla se ranger dans un coffre plus beau que les précédents : il était en ivoire sculpté, garni de clous en turquoises. Quand Rosette fut déshabillée et couchée, elle éteignit sa bougie et dit à mi-voix :

« Ma chère, ma bonne marraine, que dois-je répondre demain au roi Charmant ? Dictez ma réponse, chère marraine ; quoi que vous m’ordonniez, je vous obéirai.

— Dites oui, ma chère Rosette, répondit la voix douce de la fée ; c’est moi qui ai arrangé ce mariage ; c’est pour vous faire connaître le roi Charmant que j’ai forcé votre père à vous faire assister à ces fêtes. »

Rosette remercia la bonne fée, et s’endormit après avoir senti sur ses deux joues le baiser maternel de sa protectrice.


V

TROISIÈME ET DERNIÈRE JOURNÉE


Pendant que Rosette dormait paisiblement, le roi, la reine, Orangine et Roussette rugissaient de